samedi 15 octobre 2022 à 16h
Femmes de la préhistoire-conférence
Conférence de Claudine Cohen, dir. d'études EHESS
réservation obligatoire 05 61 88 39 94
Musée archéologique de Montmaurin
Dans le cadre du Centenaire de la découverte de la Vénus de Lespugue, les Sites et musée archéologiques de Montmaurin vous convient à la conférence de Claudine COHEN, directrice d'études à l'EHESS.
Découverte par René et Suzanne de Saint Périé en 1922 la Vénus de Lespugue n'en finit pas de susciter admiration et étonnement aujourd'hui encore. Cette petite sculpture en ivoire de mammouth façonnée par les hommes de l'époque du Gravettien nous émeut et nous interroge par ses qualités esthétiques, et par le mystère lié à ses usages et sa signification.
Claudine Cohen enseigne l'histoire et la philosophie des sciences à L'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Elle a publié de nombreux ouvrages sur la paléontologie, la préhistoire et l'évolution humaine.
« Si l'on tente de penser aux femmes des temps préhistoriques, de multiples images viennent à l'esprit : quelques ossements graciles, disposés sur un tapis de velours rouge, représentant un individu de sexe féminin vieux de plus de 3 millions d'années ; l'image d'un être fruste au regard apeuré, à la posture ployée vers le sol, encombré d'enfants, que livrent tour à tour les illustrations de livres de vulgarisation sur la préhistoire, les portraits peints et sculptés du XIXe siècle et même parfois d'actuels « docufictions » ; le corps pulpeux et dénudé de hardies amazones aux prises avec des dinosaures, dans les films d'aventures préhistoriques. Comment faire un tri parmi ces images pour fixer une vision plausible, sinon vraie, des femmes de la Préhistoire, de leur aspect physique et de leurs rôles sociaux ?
Plutôt qu'à la femme préhistorique, il convient sans doute de s'intéresser aux femmes dans la diversité de leurs apparences physiques, de leurs activités et de leurs contextes, tout au long d'une très longue durée qui a vu se succéder, parfois cohabiter, plusieurs genres et de nombreuses espèces appartenant à la famille humaine. »
« Dès ses premières manifestations, l'art fournit d'importants éléments pour une réflexion sur le corps féminin, non seulement sur son apparence, sur les pratiques culturelles dont il est à la fois l'acteur et l'objet, mais aussi sur sa valeur esthétique et symbolique. »
Claudine Cohen, « Femmes de la préhistoire », 2016, Belin
Source : http://www.montmaurin-archeo.fr/
Source : message reçu le 7 octobre 12h