vendredi 3 juin 2016 à 16h30
Festival Ciné Science
"Quand le cinéma ramène sa science à Aurignac"
Un nouveau festival à Aurignac, qui conjugue sciences et cinéma
Site : www.cinema-science-aurignac.org
Les séances de cinéma sont GRATUITES,
en entrée libre.
Voir :
> Programme du 4 juin
> Programme du 5 juin
C'est bien à la préhistoire, et notamment à l'époque aurignacienne il y a environ 35000 ans, que les premières représentations animales, composées, structurées, maitrisées, apparaissent au plus profond des grottes, comme si, depuis les origines, l'homme faisait son cinéma... Selon le préhistorien Marc Azema « Bien avant Édison et les frères Lumière, les parois des cavernes et les objets décorés par les artistes paléolithiques témoignent de la mise en place de processus, graphiques, techniques et narratifs caractéristiques d'une véritable "préhistoire du cinéma"». Dans ces conditions, quel meilleur choix qu'Aurignac, cité éponyme de l'aurignacien, pour imaginer ce festival dédié à l'image et aux sciences, dans une Région où le cinéma et l'audiovisuel bénéficient d'un vrai dynamisme.
Il ne s'agit pas de déclarer, comme Godard, que le cinéma peut tout mais, qu'avec lui, tout peut être possible, il suffit d'essayer, notamment dans des pratiques de recherches, simples segments ou films complets, comme dans celle de Jacques Lombard qui, faisant du réel une référence tangible, précise qu'il a toujours considéré que l'image, comme outil de construction du réel dans l'écriture de l'anthropologie, est un élément stratégique pour tenter une mise en forme des représentations spécifiques aux sociétés étudiées.
Programme du 3 juin :
14h00 | Le temps des chataîgnes
Ciné Donjon - Espace St Michel
En présence de Jean Samouillan
de Jean Samouillan et Laurent Bernard - France - 2012 - 1h
Ce documentaire tourné en Ariège, dans le Volvestre, traite de la reprise des châtaigneraies par les néo-ruraux, alors que ces espaces furent pour la plupart abandonnés lors de l'exode rural des années 60. Cette revitalisation s'opère aujourd'hui sur des bases communautaires et écologiques, et s'appuie paradoxalement sur certaines valeurs qui furent celle de la société traditionnelle paysanne et qui renaissent aujourd'hui.
16h30 | Psaumes à la ruine
Ciné Donjon - Espace St Michel
En présence de Pierre Arbus
une errance audiovisuelle dans le village-mémorial de Belchite, Aragon (Espagne) de Pierre Arbus - France - 2016 - 0h44
C'est un village, un village, là-bas, qui surgit à fleur de la poussière jaune, s'étend à la surface d'une terre sans compassion, à la base d'un ciel où s'agglutinent toutes les âmes dérobées et enfuies, ici et ailleurs, tous les instants incarnés de la souffrance, les plaies des chairs meurtries, irriguées par la haine ou par la foi d'un idéal qui a dû oublier le pouvoir de l'enfant quand il devient un homme, et le temps que l'enfant a mis à devenir un homme...
21h30 | Quand Homo Sapiens faisait son cinéma
Musée Forum de l'Aurignacien - EN PLEIN AIR
En présence de Marc Azéma
de Pascal Cuissot et Marc Azéma - 2015 - 0h50
Précédé du court-métrage Pari campagne réalisé par l'Atelier Artistique Cinéma/Audiovisuel du collège Collège Emile-Paul Vayssie d'Aurignac - 0h10
Et si l'invention du cinéma ne datait pas des frères Lumière, mais des hommes préhistoriques ?
Une enquête captivante à travers 20 000 ans d'art paléolithique. Les artistes préhistoriques ont laissé derrière eux quantité d'œuvres graphiques fascinantes. Se pourrait-il que le cinématographe ait déjà été présent, quelque part dans ces peintures ?
De nouvelles études de l'art paléolithique révèlent les prémices de l'animation et de la narration graphique sur les parois des cavernes. À l'époque, tout était réuni pour que ces images soient au cœur d'un spectacle total : une véritable séance de cinéma ! Homo cinematographicus
Le documentaire de Pascal Cuissot et Marc Azéma voyage dans les célèbres grottes de Chauvet, Lascaux et d'autres sanctuaires préhistoriques, en quête d'éléments graphiques qui pourraient être rapprochés des premières images animées du XIXe siècle. Tout part d'un coup de théâtre : la découverte d'une rondelle en os d'un grand mammifère de la fin du paléolithique. L'archéologie expérimentale révèle qu'il s'agit d'un étonnant mécanisme de réanimation des images. Commence alors une enquête trépidante à travers 20 000 ans d'art paléolithique, en compagnie de Marc Azéma, préhistorien, convaincu qu'Homo sapiens était aussi un Homo cinematographicus.